Je vais terminer en vous transmettant quelques mots de mes compatriotes. D’abord un épisode : dans la nuit du 11 au 12 mars, les trois cents rescapés de la noyade après le raz-de-marée sur la préfecture de Miyagi s’étaient réfugiés au dernier étage d’un hôpital. Ce soir-là, il faisait particulièrement froid, mais le ciel était dégagé. Tout comme après les orages, les étoiles brillaient tout près de la terre. Ces rescapés, dont personne ne savait encore s’ils étaient vivants ou pas, se sont tour à tour allongés sur le dos, sur le toit du bâtiment, pour écouter le chant du ciel nocturne. Après avoir été secourus, ils ont dit de concert : «Qu’elles étaient belles, les étoiles…» Insouciante et candide, cette sensibilité héritée est également pragmatique, comme le montre le propos d’une amie écrivain, en référence à la fois à sa maladie incurable et aux accidents nucléaires de Fukushima : «Je ne préfère pas l’optimisme ni le pessimisme, seulement je ne désespère pas. Marchons.» Jubilatoire, un collègue a laissé ce mot sur son blogue : «Tout est revenu à zéro ! Alors il n’y a plus qu’à travailler ensemble ! Nous allons tout refaire, à zéro, ç’a toujours été comme ça !»
Allez lire le reste, s'il vous plait.
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