Article du jour (et une interrogation): Voix de résidents : Brigitte Lemaine

LatitudeFrance continue sa série d’interviews de résidents, anciens et présents, de la Villa Kujoyama par un entretien, très intéressant, avec Brigitte Lemaine.

Voici un extrait :

Vous allez participer à la deuxième édition de la Nuit Blanche à Kyoto. Pouvez-vous nous parler du travail que vous présenterez ce jour-là ?

 BL : "Koji Inoue, photographe au-delà des signes" est donc le documentaire de 60 minutes que j’ai écrit et tourné au Japon lors de mon séjour à la villa Kujoyama. À l’époque j’étais lauréate pour 4 mois et le défi était lourd à relever. J’ai rencontré avant mon départ un ancien résident réalisateur qui m’a conseillé de partir avec une caméra numérique car il serait impossible de réunir les moyens d’une équipe et d’une production. La fondation du Japon m’avait attribué un aide mais il fallait que je rende le film pour toucher les fonds. Panasonic m’a prêté une caméra DX 100 et j’ai fait l’image de mon documentaire pour la première fois. Je venais de finir un film en France avec un opérateur qui m’avait donné énormément de conseils. J’avais fait quelques essais et la photographie très réaliste de Koji Inoue, son regard très personnel et sourd m’a décomplexée. C’est donc autant un film sur ma première approche de la caméra numérique que du Japon et d’un photographe sourd. Je crois que j’ai énormément tourné, parfois seule, la plupart du temps avec Asako mon assistante et Junko Miura ou ses amis cinéastes au son. À Fukuoka, c’est le compositeur de la musique qui a fait le preneur de son. J’ai le souvenir d’une véritable expédition car nous devions nous rendre à Tokyo, à Fukuoka et Okinawa et à peine rentrées, nous repartions. La moisson a été bonne je crois mais il y a eu un énorme travail de traduction pour préparer le dérushage et le montage à Paris. J’ai eu le soutien d’un postproducteur qui a synchronisé tous les rushes et j’ai embauché une monteuse, et deux interprètes : une entendante Shoko Takahashi pour passer du japonais au français, et une sourde japonaise mariée à un français : Hisako Ruchot pour passer de la langue des signes japonaise au français. Nous n’avons eu le banc de montage que pour un mois et nous y sommes arrivées, c’est un miracle quand j’y pense.

Le reste est ici.

On peut voir sur cette page internet une brève présentation des films de Brigitte Lemaine

Sur son site internet, je note l’information suivante :

Projection de « Koji Inoue, photographe au-delà des signes » à Kyoto

Projection de « Koji Inoue, photographe au-delà des signes » à l’Institut français du Japon-Kansaï de Kyoto, lors de la nuit blanche le 5 octobre 2012 pour les 20 ans de la Villa Kujoyama.

Malheureusement, le site officiel des Nuits blanches ne mentionne pas, sauf erreur de ma part, Brigitte Lemaine et on ne sait pas à quelle heure son film sera projeté.

Mise à jour:

L’interrogation de mon titre n’est plus de mise grâce au commentaire gentiment laissé par Caroline : on pourra voir le film «Koji Inoue, photographe au-delà des signes » à la Villa Kujoyama (et non à l’Institut comme écrit ci-dessus). Lisez le commentaire et cliquez sur son lien pour en savoir plus.