Tant qu’on parle du Concours Reine Elisabeth

(Suite de ceci)

バイオリン:成田さんが２位入賞…エリザベートコンクール

毎日新聞　2012年05月27日　10時52分（最終更新　05月27日　20時36分）

　ブリュッセルで開かれていたエリザベート王妃国際音楽コンクールのバイオリン部門で２６日、結果発表があり、日本の成田達輝さん（２０）が２位に入った。バイオリンでは世界最難関のコンクール。
　成田さんは札幌市出身。桐朋女子高音楽科（男女共学）を経て、パリ国立高等音楽院に留学中。全日本学生音楽コンクール中学の部全国１位、日本音楽コンクール２位、一昨年のロン＝ティボー国際音楽コンクール２位と、実力は早くから注目されていた。
　パガニーニのバイオリン協奏曲第１番を弾いた今回の本選で、コンクールでは珍しい「ブラボー」の渦と聴衆総立ちの喝采を浴びた。成田さんは「とてもうれしいです。大勢の方にお世話になったので、これからの演奏活動が少しでも恩返しになればいいと思います」と語った。
　日本人はこれまでバイオリン部門で堀米ゆず子さん（１９８０年）、戸田弥生さん（９３年）が優勝している。【梅津時比古、ブリュッセル斎藤義彦】

(Traductionanglaise ici)

Voici comment lejournal bruxellois Le Soir avait décrit sa prestation :

Narita Tatsuki La spontanéité au service de l’élégance

MARTIN,SERGE

Jeudi 24 mai 2012

Narita Tatsuki (Japon, 20 ans) affiche des moyens époustouflants (netteté des attaques, beauté rayonnante du son, diversité d’accents et de couleurs). Le miracle, c’est que cette technique prodigieuse n’est jamais un but en soi.
Dans la 3^e sonate de Brahms, elle se met au service d’une spontanéité juvénile et offre au scherzo un charme pastoral. Mais la surprise reste que, sous cet archet solaire, le finale se déroule avec une rare élégance, négociant habilement les pièges techniques trop ostentatoires.
Dans l’imposé, le concurrent japonais maîtrise fort bien son rapport à l’orchestre. Il est ainsi le premier à générer des atmosphères très diversifiées, comme si chaque type de difficulté constituait un tournant dans le développement d’une partition qui se déroule comme un grand livre aux chapitres contrastés.
La démonstration devient péremptoire d’aisance, d’aplomb et de rigueur dans le concerto nº 1 de Paganini.
Et pourtant ce formidable bagage technique ne semble jamais mis en avant. Il préfère se mettre au service d’un objectif purement musical : la beauté sublimée du chant, en tout point digne des grands maîtres du bel canto. Le violon de Tatsuki enfile alors les broderies de l’« allegro maestoso » comme autant de moments de bravoure d’un opéra rossinien. Dans le mouvement lent, il file et plane, tel un oiseau maître des cieux, au-dessus d’un orchestre en pâmoison, mais il devient félin et coquin dans les acrobaties amusées du finale. Bravo, l’artiste !